Nous nous réveillons ce matin à Balliguda avec un beau soleil. Nous sommes déjà dans les montagnes (1500m) et nous l’avons remarqué cette nuit à la température ambiante. Une petite couverture était bien nécessaire. Didja, notre chauffeur, nous a préparé le petit déjeuner. Il en avait fait de même hier soir pour le dîner.
Nous traversons quelques villages tribaux. Ici les maisons sont en dur ou en bois. Les villages sont assez déserts car les hommes sont partis travailler dans la forêt et les femmes ne se montrent guère. Peut-être sont-elles parties au marché ?
Notre premier arrêt se fait dans une école pour enfants dont les parents ne peuvent s’en occuper, soit à cause d’un décès ou pour toutes autres raisons. L’accueil des enfants (+/- 50) est surréaliste. Ici en Inde, la manière la plus respectueuse de saluer est de venir les mains jointes et puis de toucher les pieds de la personne. Nous avons eu droit à un accueil de ce type et je vous assure que cela fait bizarre. Le directeur de la « Vivekananda School » nous explique le fonctionnement de l’école et nous fait visiter les locaux. L’internat est séparé pour les garçons et les filles. L’école s’occupe depuis 6 heures du matin jusqu'à 21 heures à fournir aux enfants la meilleure éducation possible. Il nous explique aussi qu’il reçoit des subsides du gouvernement mais cela n’est pas suffisant pour son développement. Sur les bâtiments, on trouve des inscriptions indiquant que les constructions ont été financées par des associations Suisses ou Allemandes.
Après toutes ces émotions, nous partons pour la visite d’un village tribal tout proche. Dans ce village, les hommes et les femmes sont habillés normalement. Seuls leurs rites sont différents de la normale. Vivek nous montre par exemple l’endroit où les villageois sacrifient encore aujourd’hui, soit un buffle, soit une chèvre pour calmer les dieux de leur courroux. Les femmes portent des tatouages sur le visage et s’occupe de presque tous les travaux du ménage et des champs. Les hommes s’occupent de récolter la sève d’un palmier, le transforment en alcool et finalement consomment le produit fini. Nous avons goutté …. Ce n’est pas très bon.
A midi, c’est sous un soleil de plomb que nous parcourrons le marché de Kotgarh. Tous les mardis, les villageois des alentours se donnent rendez-vous au marché. Pour d’obscures raisons, les photos sont interdites. Nous dînons dans un bouiboui, où après bien des recherches, ils ont trouvé deux petites cuillères pour que nous ne soyons pas obligés de manger le riz et les currys en sauce avec nos doigts.
Nous voyageons toute l’après-midi en voiture direction Rayagada. Nous faisons quelques haltes, la dernière, pour visiter une petite usine de fabrication de feuille de carton.
Petite constatation : depuis Bhubaneswar, nous n’avons pas vu un seul touriste. Je peux vous assurer que lorsque nous nous promenons en rue, tout le monde nous regarde avec des yeux interrogatifs. Dans le petit restaurant par exemple, lorsque nous scrutions discrètement les tables voisines, nous remarquions que tous les regards étaient constamment braqués sur nous.