Laos Conclusions (12/02/12)

Nous terminons notre voyage au Laos, par la visite d’un dernier temple : le Santi Chedi et retournons pour 11 heures à notre Guesthouse.  Comme notre départ n’est programmé qu’à 15 heures, la charmante réceptionniste nous a autorisé à occuper notre bungalow jusqu’à ce moment -là. Vers  midi, la patronne nous invite à partager le repas de midi avec eux. Tous les dimanches, ils organisent pour le Staff et parfois pour quelques clients une fondue Laotienne. C’est super  sympa.  Nous discutons avec une touriste suisse-allemande de 83 ans toujours bon pied bon œil.  La dimension raisonnable de  l’hôtel (16 bungalows) et l’intérêt porté par les propriétaires à leurs clients  nous donne le sentiment que nous y étions un peu chez nous.  Ni la visite de la procession des moines, ni ce dernier repas ne sont comptabilisés sur la note. Cela vous donne une idée de la mentalité de nos hôtes.  Nous partons vers 16H45 de l’aéroport de LP pour Hanoî.

J’en profite pour résumer   mes observations personnelles que je pourrais relire quand je serais  bien vieux, au soir, à la chandelle, assis auprès du feu,….

 A) Le climat

 La chaleur hivernale dans la partie Nord du  Laos est très douce.  A Luang Prabang, la température maximale le jour était de 32 à 38 ° et la  température minimale la nuit de 9° à 15°.  A Vientiane, il faisait un peu moins chaud le jour et, à Vang Vieng, nous avons eu un début de journée pluvieux. Un fin pull n’a été nécessaire que tôt le matin à LP.  En ce mois de février, le climat nous a semblé idéal : chaud et sec le jour, pas besoin de climatisation la nuit. 

B) Les Laotiens.

Le nom ancien du  Laos est Lan Xang, ce qui signifie « (Royaume du) million d’éléphants ». Personnellement, si je devais lui donner un qualificatif,  je dirais plus volontiers : Pays du silence. Ici, tout est calme. Les gens parlent bas. Les voitures ne klaxonnent que très rarement. Même les chiens n’aboient jamais.  Mon premier contact avec le gong matinal est dû à un hasard du calendrier. Le premier jour, le dimanche, était un jour de fête Bouddhiste et le second, le lundi, était le 15^ème  jour de la lune montante qui est le jour de Bouddha et donc un jour férié.  A part cela, je n’ai plus jamais été importuné par le gong du matin. En ville ou dans les villages, il est rare d’entendre une sono. Et quand  on entend une musique, le niveau sonore ne gêne probablement pas les voisins. C’est tout le contraire de Bangkok. L’expression du visage des laotiens est en général sérieuse et sereine. Mais quand  ils s’adressent la parole, la fin de leur phrase se complète par un grand sourire. Ici, on apprend aux enfants à dire bonjour : « Sabadiee » (Avec l’accent tonique sur le ie long ). Dans les villages, nous avons reçu des milliers de Sabadiee.  La vie à la campagne semble rythmée par les saisons. Pendant la saison sèche, il y a beaucoup moins à faire.  

J’oubliais, de toutes  les régions visitées à ce jour, le laotien est certainement le commerçant le moins agressif. Vous pouvez vous balader dans le marché sans être interpellé constamment. C’est très agréable et cela rend le laotien encore plus sympathique. Seul les tuk-tuk « touristiques »  se permettent de vous interpeller mais jamais avec grande insistance. Pourvu que cela dure !       

C) La nourriture laotienne.

Durant la période sèche, le Mékong se retire dans son lit hivernal et laisse les berges disponibles pour les cultures maraîchères. Il n’est pas rare non plus de trouver dans les rivières des pompes pour alimenter les champs avoisinants. Le climat conditionne évidemment le mode de nourriture des gens. Un repas laotien se compose :

1° de riz, de nouilles de riz

2° de légumes en grande quantité

3° d’un peu de viande (poulet, porc, poisson et un peu de bœuf)

NB: le dessert est quasi inexistant à l’exception des fruits et des crêpes. 

Les préparations diffèrent : on peut avoir tout cela dans un petit bouillon (Noodle soup)  ou frit avec une sauce douce ou pimentée chili, le riz peut être gluant ou frit ou cuit à la vapeur.

Autre particularité du Laos comparé aux autres pays asiatiques, c’est le pain. Apparemment, il reste deux choses de la colonisation française : le pain et l’amour pour le jeu de pétanque.  

Côté boisson : la Beerlao est, à juste titre, une fierté nationale Laotienne. Le « Lao-lao », cet alcool blanc de 50° obtenu à partir du riz, ravi plus les laotiens que mon humble personne. Marie-France a, quant à-elle, été plus séduite par l’ensemble des jus  ou « shake » de fruits.

D)  La vie au Laos.

Il paraît que le tourisme est, après l’agriculture, la plus grande activité pour les laotiens. Nous avons vu au marché de nuit à LP, une vendeuse d’articles en soie qui, en attendant les clients, corrigeait des devoirs d’enfants. Elle devait probablement être enseignante durant la journée.     

Ce qui frappe le plus, c’est le nombre de maison familiale en cours de construction. C’est énorme. Le terme « maison familiale» doit être compris au sens laotien, càd où peuvent vivre plusieurs générations. Toutes ces constructions sont en durs : piquets en béton armé, mur en béton, cimentage extérieur et intérieur. Elles comprennent en général un rez-de-chaussée et un étage qui, pour les plus jolies, peut être habillé de bois.

Nous n’avons quasi jamais vu la police, ni l’armée.

Personnellement, le point le plus négatif au Laos est l’état des routes.

E) Le tourisme.

Ce qui est très agréable pour le touriste occidental, c’est le budget nécessaire pour voyager au Laos.  Pour 35 € vous avez un excellent hôtel, et un bon repas pour deux revient aux alentours de 10 €. Une « Noodle soup » à midi c’est 1 €, un plat traditionnel  à base de riz et de légumes, c’est 1 ou 2 €, une Beerlao de 64cl pour deux c’est 1€.  

Nous n’avons visité qu’une petite partie du Laos. Nous sommes déjà partants  pour un second voyage de quinze jours dans le centre et le sud du Pays.

Un conseil, si le Laos vous tentent, venez vite avant que le tourisme de masse n’ai dénaturé le pays et ses habitants. On parle de travaux à l’aéroport de Luang Prabang afin de pouvoir recevoir les vols longs courriers.